Comment estimer une maison avec terrain / jardin ?

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Estimer une maison avec jardin

Généralement, lorsque l’on souhaite estimer gratuitement la valeur d’une maison ou d’un appartement en vue de sa vente, les premiers critères à prendre en compte sont sa superficie, son emplacement géographique, son année de construction ou encore la qualité de la construction. Mais au-delà de ces premiers éléments, il arrive aussi que le bien présente d’autres particularités qui en complexifient encore davantage l’évaluation. Tel est le cas par exemple lorsqu’une maison intègre un jardin, ou tout simplement un terrain accessoire, inhabité. Dans ces hypothèses spécifiques, comment estimer le bien ?

Estimer une maison avec jardin ou terrain : un argument de spéculation

Lorsqu’une maison dispose d’un jardin ou tout simplement d’un terrain accessoire, bien souvent la tentation est grande d’en faire un argument de spéculation. Et ce constat est d’autant plus vrai notamment dans les grandes villes où les espaces extérieurs sont devenus un luxe.

Pour preuve, d’après les statistiques, aujourd’hui au niveau des grandes métropoles françaises, un bien intégrant de tels attributs se négocie généralement autour de 15 à 20% en plus par rapport aux biens de la même catégorie mais dépourvus d’espaces extérieurs. Si le réflexe d’évaluation à la hausse est donc naturel puisqu’il traduit chez le vendeur la volonté de rentabiliser ce qu’il estime être une plus-value par rapport à la perspective d’acquisition de son bien, cela peut cependant constituer un frein à la mise en vente du bien. En effet, même s’il constitue un plus indéniable, le jardin ou le terrain vague qui est attelé à la maison proposée à la vente est trop souvent surévalué.
L’offre proposée a ainsi souvent tendance à réfréner les ardeurs des acquéreurs potentiels. Pour éviter cet écueil, il convient donc d’évaluer d’une manière rationnelle ces espaces extérieurs.

Comment estimer la plus-value apportée par le jardin ou le terrain dans une maison ?

Pour estimer convenablement la plus-value générée par l’existence d’espaces extérieurs liés à une maison, deux situations sont à distinguer. La première rend compte du cas où le bien proposé à la vente qui comporte un espace extérieur, est la propriété exclusive du vendeur. Dans cette perspective, diverses méthodes peuvent être utilisées pour intégrer la valeur ajoutée apportée par le jardin ou le terrain, au prix de la maison. La plus connue est la mise en place de coefficients de pondération en fonction de la superficie supplémentaire générée par l’espace extérieur. L’idée qui prévaut derrière ce principe est de se dire que puisque l’espace extérieur n’est pas habitable, il ne convient pas de comptabiliser la superficie qu’il représente parmi la surface habitable du bien proposé à la vente. En clair, cela signifie par exemple que si le jardin fait 50 m², après application du coefficient de pondération, on estimera que la superficie qu’il représente est équivalente à seulement 10 m² de surface habitable. Ce sont donc uniquement ces 10 m² qui seront ainsi additionnés à la surface habitable totale de la maison mise en vente. Pour le reste, il suffira ensuite de se référer au cours du prix moyen du mètre carré affiché sur les sites professionnels pour obtenir une estimation à peu près rationnelle. Notons qu’il est par ailleurs possible de passer par les logiciels d’estimation gratuits pour parvenir au même résultat mais d’une manière automatisée.

Quant à la seconde situation à prendre en compte, c’est celle où la propriété vendue est un bien en copropriété. Dans cette hypothèse, la loi dispose que les espaces extérieurs ne peuvent être comptabilisés dans le mesurage de la surface habitable. Dans cette perspective, il reviendra donc au propriétaire d’estimer clairement à part le prix du jardin attenant à sa maison.

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